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Ici est ailleurs mais ailleurs est ici...

Sidr dévaste le Bangladesh

Publié le 20 Novembre 2007 par Blanche dans Divers

Sidr dévaste le Bangladesh

 

Jeudi 15 novembre, le cyclone Sidr a dévasté le sud du Bangladesh. Depuis 1877, année où ont commencé les mesures métrologiques dans cette partie du monde, Sidr est le deuxième plus violent cyclone a avoir frappé le Bangladesh.

 

Sidr, cyclone de catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson (graduée de 1 à 5 suivant l’intensité des vents des cyclones tropicaux), se place juste après le cyclone Gorky, de catégorie 5, qui avait tué 138 000 personnes dans le pays en 1991. 

Le cyclone, d’un diamètre de 500 km, a frappé les côtes du Bangladesh avec des vents de 220 à 240 km/h, tuant plus de 2 200 personnes selon le dernier bilan officiel. Le Croissant Rouge bangladeshi fait état de 5 000 à 10 000 morts. 

Sidr a également endommagé les axes de communication (routes inondées, ponts effondrés) et les réseaux téléphoniques et électriques, coupés dans plusieurs régions.
Environ 210 000 hectares de cultures ont été endommagés et des centaines de milliers de volailles et bétails tués.

La population bangladeshi, comptant 80% de ruraux vivant pour la moitié avec un revenu annuel de moins de 100 US$, a déjà du mal à se relever des inondations spectaculaires de fin juillet 2007, qui avait inondés 60% du pays.

Le cyclones tropicaux qui de forment dans le golfe du Bengale sont parmi les plus meurtrier du monde.

 

Depuis le cyclone Gorky en 1991, le gouvernement de Dacca a pris des mesures préventives en construisant des abris anticycloniques sur pilotis le long des côtes qui laissent passer les vagues et qui peuvent abriter de 500 à 5000 personnes. Ils sont équipés de réserves de nourritures, d’eau potable et de toilettes. Des volontaires sont chargés de donner l’alerte et d’évacuer les populations vers ces abris. L’alerte déclanchée par les stations météorologiques est relayée par des volontaires formés par le gouvernement qui sont également chargés de l’évacuation des populations. Ce système a permis l’évacuation et la protection d’1,5 million de personnes pendant le passage de Sidr.

 

 

Vendredi la Commission Européenne avait annoncé une aide qui, devant l’ampleur de la catastrophe, a été augmentée lundi de 2,15 millions à 9,35 millions de dollars.

La France a annoncé une aide d’urgence de 500 000 euros. Le ministère des Affaires étrangères précisent que deux tiers de cette aide sont destinés à de l’alimentaire. 

En Belgique, le ministre des Affaires Etrangères, Karel De Gucht, octroie une aide 250 000 euros pour un programme appelé « cash for work » destiné à apporter un emploi temporaire, des semences et du matériel agricole à 2 500 familles. Sabine Laruelle, ministre de la Coopération au développement, débloque 1,4 million d’euros destinés à l’aide alimentaire de 200 000 agriculteurs par le biais de la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations - Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture)
Du côté des Organismes Non Gouvernementaux, le Secours Populaire français et la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge (FISCR) ont lancé un appel aux dons. La FISCR coordonne actuellement quatre équipes d’évaluation sur le terrain.

Bien que l’aide internationale ait l’air  plus préparé et organisé par rapport à ce genre de catastrophe naturelle de grande ampleur, il faut espérer que l’ « effet tsunami » ne se reproduira pas au Bangladesh et qu’une réelle aide sera apportée aux victimes. Suite au tsunami de décembre de 2004, beaucoup d’ONG n’avaient pas su dire stop à leurs donateurs et s’étaient retrouvé avec un surplus de fond ce qui avait mené à une présence trop longue de ces ONG sur le terrain et des projets conduits à la va-vite. L’ « effet tsunami » avait vu naître des phénomènes comme la multiplication de petites ONG non formées, des blocages de fonds par les autorités et une augmentation de la corruption comme à Sri Lanka. 

 

 

 

 

 

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Etat d’urgence et répression au service de Musharraf

Publié le 6 Novembre 2007 par Blanche dans Divers

Etat d’urgence et répression au service de Musharraf

 

Le président du Pakistan, Pervez Musharraf, a décrété samedi 3 novembre l’état d’urgence et la suspension de la Constitution en invoquant la multiplication des attentats islamistes et le fait que « le système judiciaire paralysait différents organes de l'Etat et créait des blocages dans la lutte contre le terrorisme » (selon l'agence de presse officielle APP).

 

Ces décisions ont été prises au moment où la Cour Suprême devait se prononcer sur la validité de la réélection du président au suffrage indirect le 6 octobre 2007, considérée comme non-conforme à la Constitution par l’opposition. Le président de la Cour Suprême a été limogé et remplacé par un proche du Président Musharraf dans la journée de samedi. L’opposition affirme que le président cherche à conserver le pouvoir auquel il a accédé après un coup d’Etat en 1999.

 

La situation a pris aujourd’hui une tournure plus dramatique avec la répression violente de manifestations d’avocats contre l’état d’urgence. Manifestations durant lesquelles la police a chargé à coups de matraque et de gaz lacrymogène avant de procéder à des rafles. En trois jours près de 1.500 personnes, la plupart avocats, magistrats, responsables et militants de partis politiques, ont été arrêtées ou assignées à résidence. L’opposition annonce des chiffres allant de 2300 à 3500 personnes arrêtées. On compte dans les personnes assignées à résidence des magistrats ayant refusé de prêter serment au président après la proclamation de l’état d’urgent, comme le juge I.M. Chaudhry, ex-président de la Cour Suprême. Les avocats continuent a appelé à une grève nationale contre l’application de l’état d’urgence.

 

Sous la pression de la communauté internationale, qui envisage de réexaminer l’aide apporté au pays, le pouvoir a affirmé que les élections législatives prévues pour mi-janvier seraient maintenues. La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a signalé un possible retrait de l’aide américaine, qui s’élève à 11 milliards de dollars en 6 ans. Les Pays-Bas ont annoncé un gel de leur aide pour la fin 2007 et l’année 2008. Il serait en effet ennuyeux de maintenir un soutien à un chef militaire qui a pris le pouvoir par la force et qui suspend les droits fondamentaux.

 

http://www.lecourant.info/spip.php?article370

mardi 6 novembre 2007, parBlanche Mattern

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Décès du numéro deux du mouvement séparatiste Tamoul

Publié le 2 Novembre 2007 par Blanche dans Divers

Décès du numéro deux du mouvement séparatiste Tamoul

 

S.P. Tamilchelvan, chef politique des LTTE a été tué ce matin aux alentours de 06H00 locales (00H30 GMT). Le numéro deux du mouvement a péri dans un raid aérien mené par l'Armée de l'Air Sri Lankaise sur la base de Kilinochchi, "capitale" des Tigres où se tenait une réunion des hauts responsables du mouvement séparatiste. L'armée a confirmé avoir lancé deux attaques aériennes simultanées contre une base des LTTE et une base des "Black Tigers", le bastion des kamikazes LTTE, dans le district de Kilinochchi. D'après le service de défense du gouvernement de Colombo, les deux cibles auraient été complètement détruites durant ces attaques.

Depuis l'attaque aéroterrestre menée par les LTTE le 22 octobre sur la base militaire d'Anuradhapura qui avait causé la mort de 35 personnes et détruits huit avions de l'Armée de l'Air Sri Lankaise, les raids aériens sont de plus en plus fréquents sur les bastions rebelles du nord du pays.

Mercredi 31 octobre, le président Mahinda Rajapakse a instauré par le biais d'une note intitulée "Interdiction de publication et de transmission d'informations militaires sensibles", des lois d'urgence de censure des informations sur les opérations militaires dans le pays et l'achat d'armement par les forces de sécurité. Le gouvernement avait imposé la censure de 1998 à 2001.

Le pays s'attend dans les semaines à venir à voir une multiplication des raids aériens de l'armée et des attentats de la part des LTTE. Suite à cette censure des médias, le conflit déjà extrêmement difficile à couvrir par la presse locale et internationale, pourrait ne plus l'être, ce qui laisserait la porte ouverte à un démantèlement de l'Etat de Droit.

Depuis l'arrivée au pouvoir fin 2005, du président Mahinda Rajapakse, environ 2500 personnes ont péri, le trêve de cessez-le-feu signée par les deux parties en février 2002 ayant volé en éclats. Le conflit opposant les LTTE, qui se battent pour l'indépendance du Nord et du Nord Est de Sri Lanka, au gouvernement a causé la mort de plus de 60 000 personnes depuis le début du conflit au début des années 80.

http://www.lecourant.info/spip.php?article353

vendredi 2 novembre 2007, par Blanche Mattern

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