Lieu de refuge du chef de l'Etat et de dépôt du trésor du pays, la citadelle avait également pour fonction d'abriter une petite garnaison de cinq à sept soldats et de sécuriser l'entrée dans la vallée de l'Argeș.
Elle fut construite en deux fois: probablement sous le règne de Negru Vodă, la tour du donjon fut construite au XIIIe siècle, tant dis que les murs et tours semi-circulaires furent construits au milieu du XVe siècle sous Vlad Țepeș. La tour centrale est d'influence transylvanienne et les murs d'influence byzantine.
C'est ici que les boyards (aristocrates) coupables de trahison et autres prisonniers finissaient, souvent empalés au bout d'une lance. On raconte que Țepeș aimait bien prendre son petit déjeuner devant le spectacle des prisonniers empalés. Pour le détail sympa, la technique d'empalement employée permettait d'éviter de toucher les organes vitaux de façon à laisser mourir les prisonniers à petit feu. Mmmm c'est sympa tout ça.
En 1462, la citadelle est assiégée par les soldats turcs de l'armée de Mehmet II "al Fatih", depuis la montagne Pietrăria ils détruisent les murs. Țepeș trouve refuge dans le village voisin d'Arefu où une famille de sept frères maréchals-ferrants lui apportent leur aide en ferrant les chevaux dans un sens contraire aux sabots (vous suivez?). L'armée se lance à la poursuite de Țepeș et part dans la mauvaise direction et Vlad peut retourner diriger son armée.
La citadelle n'occupant qu'un rôle mineur dans le contexte anti-ottoman après 1550, elle est abandonnée.
En 1915, un tremblement de terre fait s'effondrer la partie nord et la roche sur laquelle la citadelle est construite. Elle est restaurée en 1972.
Pour monter à la citadelle, il faut grimper 1480 marches. La billeterie se trouve en haut (5lei) et la vue est magnifique!