Ici est ailleurs mais ailleurs est ici...
Publié le 22 Mai 2013 par Blanche dans Europa
Petit cours de botanique:
Non il ne s'agit
pas de trèfles à coeur, mais de
Medicago Arabica, aussi appelée luzerne d'Arabie. C'est une plante d'origine méditerranéenne
mais on la trouve dans presque toute la France.
Publié le 21 Mai 2013 par Blanche dans Europa
Port des pêcheurs
Près du rocher de la vierge, la tempête
Le surfer de la roche plate
Eglise Saint Alexandre Nevky et de la Protection de la Mère de Dieu, dite l'église russe
Quoi de plus étrange que de trouver une église orthodoxe russe en plein Biarritz! En fait, rien d'extraordinaire si on se
penche un peu sur l'histoire.
Les séjours répétées de l'Empereur Napoléon III et de l'Impératrice Eugénie au Pays Basque au XIXe siècle sont accompagnés de la visite de personnalités en provenance de toute l'Europe, notamment
en provenance de Russie.
Une chapelle est aménagée en 1887 à la Villa Eugénie (aujourd'hui appelée L'Hôtel du Palais). Rapidement devenue trop petite
pour les nombreux fidèles, le Père Hérodion demande la construction d'une plus grande église. Suite à cette demande et à l'intervention du Tsar Alexandre III, la décision est prise en 1889 et la
construction de l'église se déroule de 1890 à 1892.
L'église orthodoxe russe est consacrée le 25 septembre 1892. Elle est dédiée est à Saint Alexandre Nevsky, Prince Russe mort en 1262, partisan intransigeant de l'orthodoxie byzantine.
Classée monument historique, elle est rattachée depuis la Révolution d'Octobre à l'archevêché des Eglises Orthodoxes russes en Europe occidentale et sous la juridiction du Patriarcat oecuménique de Constantinople depuis 1931.
La France compterait actuellement entre 150 et 200 000 baptisés orthodoxes, environ cent paroisses et une douzaine de monastère*. L'Eglise Russe assure une des plus importantes présences russes dans le Sud Ouest de la France.
*Source: www.monasterelafaurie.org
Publié le 11 Avril 2013 par Blanche dans Europa
Les catacombes de Paris... tout un programme !
Dans l'imaginaire des parisiens et d'autres sûrement, les catacombes ce sont des couloirs souterrains à n'en plus finir où s'alternent ossuaires et salles habitées ou non, lieux réservés aux
initiés.
Effectivement Paris abrite toutes sortes de couloirs et autres mystères, mais ici je resterai sur les catacombes de Paris
ouvertes au public, n'ayant pas eu la chance de visiter le reste du sous-sol parisien. D'ailleurs si vous êtes un cataphile confirmé, n'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez nous faire
faire une balade, on en rêve ! Mhhh... c'est p'têt un peu risqué de faire ce genre de demande ici... Psychopathes merci de vous abstenir donc !
Bon revenons-en aux catacombes !
Des catacombes, qu'est-ce que c'est?
Ce sont des couloirs souterrains (des excavations plus exactement, c'est-à-dire des couloirs qui ont été creusés) qui sont utilisés dans le monde depuis l'Antiquité (catacombes de Rome au IIe siècle par exemple). En général, elles sont mises en place dans d'anciennes carrières abandonnées où des tunnels préexistants sont agrandis. C'est le cas des catacombes de Paris par exemple.
Et qu'est-ce qu'on visite dans ces catacombes?
A Paris, les catacombes qui se trouvent à Denfert-Rochereau se visitent en environ une heure. Tout au long du parcours d'environ 1,7 km de long, on visite, entre autre, l'ossuaire municipal mis en place dans d'anciennes carrières du 14e arrondissement qui accueille environ 6 millions de Parisiens... rien que ça !
Mais, les catacombes de Paris ce n'est pas que ça. C'est également l'occasion de faire un bon dans le temps et de parcourir près de 45 millions d'années géologique ! Et ouaaaais, on fait pas les choses à moitié à Paris.
Donc vous êtes à 20 mètres de profondeur sous la rue, et pour descendre là, sans vous en rendre compte, vous avez traversé une succession de couches de roches jusqu'à atteindre la période du Lutétien (oui c'est original Lutèce, le Lutétien...). Donc pour faire court et vous épargner le cours de géologie, le Lutétien s'étend de 48 à 40 millions d'années en arrière et est précisément la couche géologique où se situent les catacombes. Quelques chiffres pour vous situer: les dino s'étaient jusqu'à il y a 65 millions d'années, les premiers singes il y a 10 millions et l'Homo Sapiens il y a 200 000 ans. Bon et l'intérêt de tout ça? Dans les catacombes vous pouvez visiter une expo sympa: la mer à Paris. Car lors du Lutécien, Paris est sous l'eau ! Les invertébrés marins font la teuf, il y a des coraux et des oursins partout et il fait tout le temps chaud (oui ça a changé). La mer est peu profonde, mais la mer quand même ! Donc en gros à 20 mètres sous terre, vous êtes à plus de 40 millions d'années en arrière et vous marchez parmi des fossiles de coraux et d'oursins. Et moi je trouve ça génial !
Bon et l'ossuaire dans tout ça? Lors de cette visite d'une micro partie des carrières souterraines parisiennes (1/800e) vous passez donc forcément par l'ossuaire municipal qui est la plus grande nécropole souterraine du monde (6 millions de morts, pour rappel).
Suite à une urbanisation grandissante et une démographie mortuaire qui explose (j'aime ma nouvelle expression), les cimetières parisiens s'engorgent et pour des questions de salubrité, il est décidé de les évacuer et ce, contre l'avis du public. Et donc, nous voilà partis pour un projet d'aménagement des carrières souterraines abandonnées en ossuaire géant. Parce que Paris à cette époque est un grand gruyère géant (aujourd'hui toujours d'ailleurs) constitué de galeries creusées pour exploiter des carrières souterraines.
Le projet est lancé et le 7 avril 1786 l'ossuaire est consacré. Le déplacement des ossements se feront en janvier 1788 (cimetière des Saints Innocents) puis de 1842 à 1860 (autres cimetières désaffectés).
Les catacombes sont visitées depuis très très longtemps. Un an après sa consécration, l'ossuaire reçoit son premier visiteur: le futur roi Charles X. A partir de 1806, les catacombes accueillent des premières visites organisées. Afin d'aider les visiteurs à trouver leur chemin un grand trait noir est tracé au plafond et sert de ligne de repère.
Pour se repérer, un trait noir au-dessus de vos têtes. J'ai volontairement mis un noir et blanc focal pour montrer le trait noir.
Tout au long de la visite, des inscriptions sont visibles sur les murs: les rues situées au-dessus de vos têtes ou bien les dates des travaux établis dans les carrières.
1er pilier d'une série exécutée en 1848 sous les ordres de Juncher, Inspecteur général des Carrières de 1842 à 1851
La même inscription sans flash avec un appareil très mal réglé
Et la même grâce à la magie des retouches photos, c'est génial !
Travaux effectués par RAZ en 1780
On y trouve de superbes sculptures de je ne sais qui. J'avais pris une photo de l'explication mais elle est trop flou. Mais de mémoire, je ne sais plus qui s'est retrouvé en prison pendant longtemps soit avec vue sur ce fort soit dans ce fort et a fini par le sculpter ici.
Nappe phréatique !
Oui le mauvais goût existait déjà à l'époque, c'est bien un coeur de crânes.
Désolée pour le bruit, je n'ai pas pu vraiment faire de réglage car pas vraiment de batterie...
"Silence êtres mortels" "??? grandeurs, silence"
"Au banquet de la vie, infortuné convive
J'apparus un jour et je meurs.
Je meurs; et, sur ma tombe où lentement j'arrive
Nul ne viendra verser des pleurs" (Nicolas Gilbert)
Sarcophage du Lacrymatoire dit Tombeau de Gilbert
Note: si vous avez le mot manquant, je suis preneuse!
Le respect des vivants
"Ecoutez Ossemen(t)s arides,
Ecoutez la voix du Seigneur.
Le Dieu puissant de nos
ancêtres,
Qui d'un souffle créa les êtres
Rejoindra vos noeuds séparés;
Vous reprendrez des chairs
nouvelles;
La peau se formera sur elles:
Ossemen(t)s secs vous revivrez"
(La Résurrection des morts - Le Franc de Pompignan inspiré par la prophétie d'Ezéchiel)
Cloche de Fontis, 1875. Hauteur 11m35
Formation: suite à l'abandon d'un lieu, le ciel de la carrière s'effondre, les terrains au-dessus s'effondrent à
leur tour, les uns après les autres, jusqu'à ce que le fontis remonte à la surface.
Pour éviter des accidents (maisons qui tombent dans la carrière par exemple), les fontis sont stabilisés, ici, par du béton projeté. Les niveaux des terrains sont soulignés par un trait noir,
comme ici, ou ocre, comme la photo suivante.
Cloche de Fontis, renforcée par une voûte