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Ici est ailleurs mais ailleurs est ici...

Penang, Malaisie - Jour 2

Publié le 22 Août 2012 par Blanche dans Asie du Sud Est

Pour innover un peu, nous nous étions organisés et avions fait un programme jour par jour pour notre séjour à Penang. Comme nous ne restions que trois jours sur l'île nous voulions éviter de perdre du temps en "on fait quoi? mais t'as vu l'heure?" et autre "mais aaaaaaaaaaah c'est quoi le bus qu'il faut prendre?????". Et histoire de ne pas passer notre temps dans les transports et d'être un peu libre, nous avions décidé de faire le tour de l'île en scooter -25 MYR par jour soit 6,50 euros - environ 2 MYR le litre d'essence, soit environ 50c d'euro

Bon, bien entendu, nous n'avons pas tenu notre programme qui était un peu trop surchargé et comme nous n'avions pas du tout envie de courir, nous avons mis une croix sur certaines choses. Bon au final, avec un jour de plus, on aurait pu tout faire, mais c'était déjà très bien comme ça et ça nous permettra de revenir. 

 


George Town

 

George Town, la capitale de Penang, est classée au patrimoine historique de l'UNESCO. Et voilà, je m'arrête là pour aujourd'hui car je n'aurai plus rien à raconter sinon quand je mettrai les photos de cette jolie ville! 

 

Sculpture - Caricaturale, Seck Chuan Lane

On trouve souvent ces sculptures-caricatures au coeur de la ville qui racontent l'histoire d'une rue ou d'un quartier et qui sont  beaucoup plus sympa que nos panneaux carrés en France!

Elles sont l'oeuvre de Baba Chuah, dessinateur Penangiste, et sont créées par l'assemblage de tiges d'acier. Je ne peux pas trop en dire plus sur son travail dans la bande dessinée car toutes les infos dont je dispose ici sont en bahasa malay, du coup je ne comprends rien! La seule info en anglais que j'ai trouvé est que son travail Midsummer Night Hunt a été publié en 2000 par l'éditeur américain Dark Horse dans le numéro 156... c'est un peu leg' comme info!

Par contre un peu plus sur Seck Chuan Lane! C'est une petite rue qui part de Chulia Street dans le quartier chinois. Elle tient son nom de Khoo Seck Chuan, l'un des plus gros propriétaires terriens de George Town au XIXe siècle. 

La traduction de la sculpture vous donnera le reste des infos:

"Seck Chuan Lane était un centre de distribution pour les produits du marché. De nombreux colporteurs itinérants profitaient de la foule pour y vendre leur nourriture. Un des aliments préférés vendu ici était le Ting Ting Thong ou "pierre bonbon", un mélange durci de sucre, de graines de sésame et de noix et aimé par les enfants. Il doit être ciselé et martelé pour être brisé en petits morceaux masticables"

 

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Seck Chuan Lane was a distribution center for market produce. Many itinerant hawkers took advantage of the crowds by plying their foods here. One of the favourite foods sold is Ting Ting Thong or rock candy, a hardened mixture of sugare, ses [sesame] seeds and nuts loved by kids. It has to be chi [chiselied] and hammered to break it into smaller biteable pieces.

 

 

Lorong Kulit, flea market

Première étape de la journée, le marché aux puces de Lorong Kulit!

Il est ouvert tous les jours de 7 heures du mat' à 13 heures mais beaucoup plus animé le week-end, ce qui tombe bien pour nous vu que nous y sommes allés un samedi. On y trouve absolument tout et n'importe quoi: ça va d'antiquités (pas très vieilles ceci dit) au matériel électrique en plus ou moins bon état, mais également des vêtements aux fruits en passant par les aphrodisiaques et les animaux de compagnies. 

Le marché n'a qu'une dizaine d'année, il a été placé ici pour décongestionné Rope walk dans le centre ville où les marchands prenaient place depuis les années 70.

Longtemps le marché a eu la réputation d'être un marché de voleurs mais aujourd'hui tout semble être à peu près légal, enfin je n'en sais rien en fait vu que le marché regorge d'article de seconde main.

Il semblerait que des discussions se soient engagées pour le relocaliser de nouveau. En effet, il se trouve sur le trajet des ambulances qui se rendent au Penang General Hospital. Pour le moment il se trouve derrière le Stade de Penang près de la gare routière Rapid Penang vers Jalan Dato Keramat (c'est une rue).

Depuis le quartier chinois, il y a un bus mais comme nous avons été incapable de trouver l'arrêt (on a cherché longtemps.... au moins trois minutes!), nous avons pris un taxi pour 12 MYR (3 euros). A propos des taxis, ils ont l'obligation de mettre le compteur, mais nous n'avons pas demandé, trop habitués aux rickshaws indiens! 

 

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Allez, on déballe!

 

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      Le vendeur de musc...


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C'est la première fois que je vois un vendeur de musc. Alors en bonne amie des animaux j'ai été révoltée, mais en grande curieuse je n'ai pas pu m'empêcher de discuter avec le vendeur (bon je suis partie au moment où il a voulu me faire sentir et toucher...).

Quel est donc l'objet de ma révolte? Le musc est une matière qui sent fort mais bon et qui est utilisée pour confectionner des parfums mais également très prisée en médecine traditionnelle chinoise.

Soit, ça sent bon, mais il ne faut pas oublier que pour obtenir du musc il faut l'extraire des glandes caudales du porte-musc (l'animal sur l'affiche). Deux méthodes pour cela: soit la méthode traditionnelle où l'on sacrifie l'animal (mais ça sent bon, hein!) soit une méthode plus récente qui consiste à extraire le musc de l'animal vivant, ce qui ne se fait pas sans stress et douleur. Il faut en effet attraper l'animal, l'attacher, et je passe les détails mais à un moment il faut introduire une curette dans la glande alors ça sent bon mais ça fait mal. Et puis sur la photo, je doute que nos chers petits porte-musc soit encore en état de vous décrire l'expérience vu que leurs glandes sont dans des coupelles.... Hem. 

Les cerfs porte-musc ont donc une glande qui produit du musc, placée sous la peau de l'abdomen entre l'ombilic et le pénis. Elle se développe pendant la période de rut, la "récolte" est d'environ 30 grammes par cerf de plus de trois ans sacrifié sur l'autel du luxe et de la consommationLe pauvre cerf porte-musc a tellement souffert de la barbarie humaine l'industrie du parfum qu'aujourd'hui il est menacé d'extinction et est une espèce protégée. Mais comme on le voit sur la photo, pas tant que ça au final... Bon en même temps, il faut dire qu'en Malaisie on trouve beaucoup de produits issus du braconnage à commencer par les griffes de tigre (oui, réel, vu deux fois en 3 jours).

 

Il existe bien un arôme artificiel, le Musc de Baur, synthétisé la première fois par Albert Baur en 1888 et il existe également des végétaux muscés. Visiblement WWF a interdit les produits muscés d'origine animale en parfumerie, mais à vérifier!

La production de musc d'élevage en captivité a été mise en place en 1988 en Chine, l'animal pouvant fournir 10 à 12 fois dans sa vie entre 3 et 8 ans. Mais, il existe différente qualité de musc et visiblement la meilleure qualité c'est tout de même celle issue de l'animal sauvage mort... Bref, tout ça pour dire, vérifier la composition de vos parfums avant d'acheter (et de vos maquillages tant qu'on y est parce qu'il n'y a pas que le cerf porte-musc qui est torturé sur notre planète).

Et puis en plus, c'est très mignon comme animal, c'est un petit cerf avec de longues canines! 

 

 

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Yummy!

 

Un peu plus gai! Les pénangistes sont très friands des boissons colorées en sachet. Boissons qui m'ont d'ailleurs permis de tenir pendant le séjour. On trouve nombre de resto végé à Penang, mais bon j'ai du mal chercher car j'ai vraiment lutté pour en trouver...  Du coup j'ai carburé à ces boissons magiques! De droite à gauche: du chocolat au lait glacé, un truc orange très sucré dont je n'ai pas trouvé la composition mais c'était bon, du sirop de cerise glacé avec de la gelée, de la citronnade et un truc inidentifié! 

C'est 2MYR le sachet (50c d'euro), c'est frais et très bon et ce sont de très gros sachets en plastique qu'on tient à la main avec une petite ficelle et qu'on boit à la paille.

 

 

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Appams version Penang!

 

Importés par les Tamouls, l'appam est revisité à Penang. En Inde et à Sri Lanka, c'est plutôt pour le petit déjeuner, ici à tout heure! Il ressemble au Vattayappam qui est fait à partir de farine de riz, de sucre et de noix de coco. Ici, il est en plus garni de maïs et de beurre de cacahuète! Normalement, on trouve plutôt une version sucre/noix de coco dans la rue ou alors l'appam traditionnel dans le quartier indien. Mais si vous trouvez l'appam comme celui que nous avons mangé, jetez vous dessus, c'est scandaleusement bon! (2MYR - 50c d'euro)

 

 

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Dragon fruit, mon amour

 

Un de mes fruits préférés! J'en mange en France et également en Inde quand j'en trouve importé (même si c'est hyper cher ici). Le pitaya a le goût du kiwi en beaucoup plus doux et moins acide. C'est un gros fruit d'environ 15 centimètres pour 300 à 400 grammes. Et c'est vraiment bon. Il en existe trois sortes, deux comme sur la photo et un avec la peau jaune et la pulpe blanche. Pour ceux qui sont roses, c'est un peu la surprise en l'ouvrant soit vous aurez une chaire fushia fluo soit blanche. Il y a plein de petits pépins comme dans le kiwi. On peut en faire des jus ou comme moi le manger à la cuillère au petit-dej'!

 

 

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On a cassé ma maison!

 

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Bon, il faut quand même que je l'annonce.... Voilà, mes chaussures ont finalement rendu l'âme et je les ai lâchement abandonnées au marché. Les pauvres... 

 

 

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Bien entendu on est rentré encore en taxi, la matinée se finissant et il pleuvait. Mais on a tout de même attendu le bus au moins 10 minutes!
Avant de partir du marché, une dernière boisson: lait de coco, maïs, vermicelles verts, haricots rouges, café, sucre et une tonne de glace! C'est bon jusqu'à ce que ce soit vide de liquide, parce que le mélange café/sucre/coco/haricots rouges c'est bof bof. Mais les goûts et les couleurs...

 

 

Kek Lok Si Temple

 

Retour vers la guesthouse pour récupérer le scooter et les casques! Bon autant le dire tout de suite, si vous ne savez pas conduire laissez tomber le scoot. Ce sont de gros scoots en bon état mais avec un peu de puissance, assez lourds et surtout on est pas en Inde, ni en France d'ailleurs. Les gens roulent ultra vite à Penang et doublent un peu sans prévenir... et il y a de la circulation!


Depuis le quartier chinois il faut compter une demi heure pour aller au temple en scoot. Sauf si vous vous perdez... je crois qu'on a mis plus d'une heure pour trouver. Malgré toutes les magnifiques explications de la guest house on a mis beaucoup de temps pour sortir de la ville (c'est là qu'on s'est perdu). Pourtant c'est bien indiqué. On s'en est sorti grâce à un jeune homme très sympa qui a commencé par nous expliquer avant de conclure sur un "bon c'est pas grave suivez moi". Il nous a donc accompagné sur la moitié du trajet. Vraiment adorable!

 

Emblême de la Malaisie au même titre que les tours Petronas ou l'orang-outan, le temple Kek Lok Si est le plus grand temple bouddhiste du pays. Le temple est ouvert de 9 heure à 18 heure et se trouve près de Penang Hill, dans le quartier de Air Itam (c'est peut être pour ça qu'on a échoué là-bas au départ).

Egalement appelé "temple de la béatitude suprême", sa construction débute en 1890 et s'achève environ vingt ans plus tard. 

La vie du temple combine des rituels du bouddhisme mahayana et des rituels traditionnels chinois. Mais outre l'expression des dévôts de diverses origines, il accueille une pagode avec un design particulier: une base octogonale chinoise, un milieu thai et une couronne birmane. Elle reflète le bouddhisme theravada et mahayana (si vous ne savez pas, google!) et date de 1930.

Une statue de bronze de 36,5 mètres de Kuan Yin surplombe le temple. Kuan Yin est la bodhisattva (être humain ou divin ayant atteint l'éveil) associée à la compassion. Pas de photo car elles sont super tâchées (ah! la fameuse tâche!) ou alors l'éclairage est vraiment pas top!

 

Normalement on entre par en bas dans le temple, on monte et puis on prend un téléphérique pour arriver en haut. Nous on a fait un peu n'importe quoi. On est monté tout en haut en scoot par une route qui tourne dans tous les sens, avant de prendre une montée à au moins 90° (oui bon j'exagère), on s'est garé et on est redescendu!

 

En haut du temple, après avoir pris le téléphérique


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Statue en bronze (ce n'est pas Kuan Yin. D'ailleurs je ne sais pas qui c'est)

 

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Rubans porte bonheur chinois

 

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La déco pas kitch pour un sous: un panda...

 

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...deux singes...

 

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...un chien, un panda et... Minnie!

 

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Mon ruban porte bonheur: "Favourable Results for Marty in is comics projects"

 

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Celui de Marty: "Coming and Going Safely. Que tout soit béni (scooter inclus). Merci Bouddha :)"

 

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Dans les grands jardins du temple, les statues des 12 signes du zoniaque chinois.


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Le mien: le petit cochon qui fronce les sourcils

 

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Celui de Marty: le bouc qui essaie de sourire.

 

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Et surtout le célèbre banc-basset

 

 

L'intérieur du temple

Pour trouver l'entrée, c'est pas si simple en fait. Quand vous êtes en bas sur la route, là où il y a des petites échoppes un peu partout (et où un touriste dans les nuages traverse la route en courant sans vous voir et que vous manquez de l'écraser, mais il est mignon, il est désolée...), il faut se garer. Ensuite sur la gauche à un virage il y a une allée qui monte, facile à reconnaitre elle monte pendant 5 minutes et il n'y a que des boutiques (on se dirait un peu en Inde d'ailleurs). Là, vous passez un étage avec un resto végé (mais bon forcément on avait pas trop le temps de s'arrêter.. et puis j'avais bu un gros sachet de boisson aux chrysantèmes). 

Enfin il faut passer le bassin aux tortues et vous êtes dans le temple! Voilà, c'était pas si compliqué!


 

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A l'intérieur du temple vous trouvez Ban Po Thar, la fameuse pagode aux 10 000 Bouddhas (entrée 2MYR) et ses superbes jardins (c'est vraiment magnifique). Et puis une vue magnifique sur George Town et ses alentours entre gratte-ciels (encore eux) et forêt. A la sortie de la Pagode vous trouvez le téléphérique qui vous amène tout en haut (là où on était au début) pour 2MYR le trajet (décidément tout est à 2MYR depuis tout à l'heure).
Toute la série de photos qui suit est prise dans la pagode. Pas d'autre photo car sinon l'article va finir par être interminable (déjà qu'il est long!). 


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La salle de bain sacrée... (je blasphème mais c'est que du carrelage partout...)

 

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Penang War Museum

 

Il nous a fallu un très long moment pour arriver à destination. Le musée est très mal indiqué et c'est à l'autre bout de l'île. Il parrait qu'on y arrive en 30 minutes, il nous a fallu plus de deux heures. On a enfin trouvé grâce à un couple adorable qui s'est arrêté pour nous faire un plan avant de finir par "dommage qu'on aille de l'autre côté sinon on vous aurez accompagné". Les Pénangistes sont vraiment adorables (au cas où je ne l'ai pas déjà dit!). 

Bon c'est mal indiqué mais ça vaut vraiment le détour! 

 

J'avais prévu un long article sur la présence japonaise en Malaisie mais bon... je n'arrive pas à finir cet article et il est déjà très très long. Je vous recommande donc d'ouvrir un livre d'histoire! 


Quelques mots tout de même (méga résumé bourré de raccourcis, je suis preneuse de corrections!).

Le Muzium Perang Pulau Pinang (c'est ce panneau qu'il faut suivre si vous venez par vos propres moyens) est un musée à ciel ouvert se trouvant dans une grande forteresse à l'abandon.

Construite dans les années 30 par les Britanniques comme une base de défense militaire, elle est érigée pour défendre l'île contre les ennemis de l'empire. La base comprend des résérves de munitions, des bases pour tirer des missiles anti-aérien, des canons, des cuisines, des barraquements, des tunnels, des passages secrets, des tranchées...

En décembre 1941, les Japonais, après avoir traversé la Thaïlande, envahissent la Malaisie et prennent le fort rapidement. Comme les Japonnais sont trop forts en termes d'invasion, ils envahissent le pays... à vélo! Non, je ne blague pas, vous avez bien lu: à vélo! 

Bon et comme ils sont pas très sympa, ils transforment la forteresse en prison. Elle se dote de cellules et d'une chambre de torture. Jusqu'en 1945, les Japonnais vont torturer, violer, tuer des dizaines de prisonniers de guerre, la plupart étant des Chinois de Pénang (oui c'était évident...). 

En 1945, la guerre se finit et le fort est laissé à l'abandon jusqu'en 2002 où il est réouvert au public sous forme de musée à ciel ouvert. Il est restauré et l'ambiance est très particulière car la jungle a repris ses droits, vous vous retrouvez donc propulsés à une autre époque... passant de barraquements aux tranchées en passant à travers la jungle (bon c'est balisé quand même). Le musée vaut vraiment le détour que ce soit pour l'ambiance ou pour le côté historique.

Il est ouvert de 9h à tard car une nocturne commence à 19h. L'ambiance du soir est encore plus étrange, ça fait un peu "revivons la guerre" vu qu'il y a un son et lumière. Quand on est pas au courant, qu'on est sous terre au fond d'un couloir sombre et qu'on entend tout qui explose c'est vraiment très très particulier.

L'entrée peut paraître chère (30 MYR, 7,70 euros) mais on oublie vite, ça vaut vraiment le coup d'oeil et la visite est longue/intéressante/très complète. 

 

Quelques photos, je n'en ai pas prise beaucoup. J'étais bien trop plongée dans l'histoire (bon donc pour les fans d'histoire comme moi, go! go!)

 

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Inside the fort

 

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Vue depuis le fort

 

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Vélo japonais

 

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La preuve que "oui, oui, à vélo!"

 

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La chambre des tortures

 

 

George Town, again


Le musée étant assez long à visiter (il faut compter 3 heures), nous sommes sortis de là la nuit était tombée. On avait prévu de remonter jusqu'au Nord Est en scoot en traversant la jungle, mais bon dans le noir on voit pas grand chose. Du coup, retour sur George Town, et franchement j'étais pas fière sur mon scoot entourée de voitures qui fonçaient à 180 à l'heure et qui doublaient à tout va... Et puis on était un peu le seul scoot sur la route... Il y a des parties aménagées pour les 2 roues mais on a jamais réussi à trouver l'entrée!

Notre traversée de l'île par la forêt était le premier truc qu'on a annulé pendant le séjour faute de temps. Bah oui, à la base on avait prévu d'arriver vers 15h au musée et on est arrivé vers 19 heures!


Du coup, Marty a eu l'occasion de manger dans les petits shop du quartier chinois où l'on mange pour quelques ringgits et moi dans un petit resto que je recommande aux végé! 

Sur Chulia Street, après avoir passé Love Lane sur votre droite vous allez tout droit (toujours sur le trottoir de droite), vous allez passer devant un resto assez grand avec un mec qui fait des pâtes à l'entrée sur la droite et normalement un grand panneau "tourists welcome". Et là vous foncez!

Il y a tout une série de plats de pâtes et de riz avec la version végé et la version omnivore. C'est ultra bon, ils sont adorables, sympas, drôles, intéressants. Vraiment bonne ambiance! Et vous mangez pour environ de 4MYR (1euro).
La journée il y a un grand buffet avec des plats végé et des plats pas végé, on y a mangé tous les deux. Donc en tant que couple mixte (végé/pas végé), on vous le recommande vraiment. Dans les plats végé il y a du tofu local super bon, plein de plats à base de légumes locaux avec que des assaisonnements différents. On se sert à coup de grosses cuillères et on a une assiette de riz en plus. A la fin ,on paie 1MYR la cuillère, sachant que deux/trois cuillères suffisent amplement. 

Un régal, pas cher et où on mange à sa faim (et dont je ne connais plus le nom forcément).


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Meooooooooooooooow!

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Malaisie - Jour 1

Publié le 20 Août 2012 par Blanche dans Asie du Sud Est

Enfin!!! Quelques photos de la Malaisie et de l'Indonésie dans les jours qui arrivent! 

Je vais tenter de faire les articles sous forme guide de voyage en essayant de glisser quelques infos (distance/tarifs...). 

Certaines  photos risquent d'être "tachetées". Oui, oui, j'ai réussi à avoir une belle trace sur mon capteur pendant tout le voyage et bien entendu elle a disparu en rentrant en Inde.  Bon, on fera avec!

 

Nous sommes donc parti le 22 juin (et non je ne suis pas trop en retard dans mon blog) très tôt le matin. Le vol depuis Chennai n'est pas trop long (3/4h)  et abordable avec Air Asia, du moment que vous n'avez pas de bagages en soute. La compagnie est bien, si ce n'est qu'il est extrêmement difficile de payer en ligne. Mais au moins, vous arrivez à l'heure! Si vous comptez manger dans l'avion tout est payant et ils ne prennent pas la carte bleue. Mais, face à un regard désespérément assoiffé, ils vous offriront une petite bouteille d'eau (pas comme Easy Jet).


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J'ai l'honneur de vous présenter: la tache! Celle qui m'accompagnera fidèlement tout le long de notre périple.

 

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Kuala Lumpur vu du ciel. Qu'est-ce que c'est carré par rapport à l'Inde

 

Arrivés à Kuala Lumpur, on a un peu d'attente avant notre vol pour Penang. Oui, on se la joue grands bourgeois, on ne se déplace plus qu'en avion. Le vol est de 15 euros en même temps... 

Pour les ressortissants français, pas besoin de visa, on obtient un tampon à l'arrivée pour une durée de 90 jours. Le visa est gratuit et à chaque nouvelle entrée, un nouveau tampon et hop 90 jours de plus!

Pour aller à Penang, il faut rejoindre l'aéroport national qui est très loin... 5 minutes à pieds. Puis, environ une heure pour rejoindre l'île.

 

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En attendant notre deuxième vol, Marty redécouvre la joie de boire une Guinness (denrée introuvable en Inde)

 

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Et moi je découvre le Chrysanthemim tea. Une boisson que je recommande, très fraîche et à base chrysanthèmes (étonnant non?). Et c'est surtout super bon!

 

On saute dans un taxi pour se rendre à George Town et là, on hallucine complètement. N'ayant jamais mis un pied en Asie du Sud Est, nous étions loin de nous imaginer tomber sur une île qui économiquement se porte plutôt bien. Tellement habitués à nos rickshaws c'est un peu le choc de monter dans un taxi climatisé très spacieux avec télés incorporées dans les sièges (au pluriel, deux télés, une voiture).... Tout le long de la route on observe les gratte-ciels, des dizaines de gratte-ciels, certains reliés par des ponts. Très étrange tous ces gratte-ciels (vous aurez donc compris que je suis une traumatisée du gratte-ciel). 


Enfin, les gratte-ciels s'effacent et nous arrivons à George Town ville classée au patrimoine mondial par l'UNESCO. Environ 45 minutes de route, pour de mémoire 72 ringgit, soit 18 euros. Notez l'art de placer l'info touristique. Enfin non ce n'est pas si discret que ça en fait. 


On se trouve une guesthouse à Lebuh Chulia dans le quartier chinois. Assez sommaire: un lit double, un ventilo, un bureau, des murs en papier (presque, je pense que si on tape dedans on passe chez le voisin), douches chaudes et toilettes à l'extérieur. C'est 30 ringgit la nuit (environ 7,75 euros) et l'ambiance est très agréable. La famille ne parle quasiment pas anglais mais on se comprend et ils sont vraiment gentils. Le petit resto est très sympa (et il y a de la Guiness) et ils prennent le temps de nous indiquer les routes à prendre pour aller là où on a prévu d'aller, on peut louer un scoot, il y a internet et une machine à laver (bon vous vous en fichez sûrement mais pour nous pauvres expat' en Inde, une machine à laver c'est genre le truc qu'on a pas vu depuis des mois... et une connexion internet qui ne rame pas, on ne savait même plus que ça existait).

J'ai oublié le nom de la guestHouse mais en gros il faut aller vers Jallan Penang, après le croisement avec Love Lane c'est à quelques minutes en restant sur le trottoir de droite. Pour reconnaître il y a le restaurant en rez-de chaussée avec un comptoir sur la droite.

Grâce au décalage horaire on arrive à partir à 8h du matin de Chennai, voler 4/5h et arriver le soir vers 19h. La première journée est donc déjà finie! 

 

Voilà, la suite dans la semaine! Avec un peu d'espoir, j'arriverai à garder une constante dans ce blog!

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Tribes and dalits, Andhra Pradesh

Publié le 18 Août 2012 par Blanche dans India

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Dizzee world ou le parc qui fait de la peuuuuuur

Publié le 17 Août 2012 par Blanche dans India

Dizzee world, c'est THE PLACE TO BE! Si vous êtes près de Chennai et amateur de sensations fortes, je vous recommande vivement ce parc magique.

De la féerie avec un passage dans une préhistoire où les (deux) dinosaures devaient sûrement tenter de faire une carrière de clown ou bien prendre de l'acide, un petit train pittoresque qui vous amènera dans une forêt enchantée où vous pourrez observer tour à tour: rien, rien, rien, oh un chien qui dort!, rien, un arbre détruit, rien et des feuilles mortes!

Dizzee world, c'est encore et surtout ses manèges où là tu comprends ce que c'est d'avoir peur en manège.... Son "Roll o Roll" où si tu ne te tiens pas tu manques de casser le nez de ton voisin d'en face, sa grande roue où tu ne peux monter qu'à deux par nacelle à cause du risque de décrochage (donc oui oui la grande roue peut faire très peur), ses chaises volantes où tu peux passer de longues minutes à calculer si ta trajectoire va te faire atterrir sur un building ou dans de l'herbe....vu le bruit et l'état des chaînes. MAIS SURTOUT!!! ses montagnes russes où ... tu n'es pas attaché car ça ne fonctionne juste pas... Mais bon "it's ok Sir", Marty a survécu il n'est pas tombé s'écraser la tête à l'envers (bon et puis je suis mauvaise langue, j'étais attachée bien mieux que lui)

Bon rassurez vous, ils ont 6 générateurs énormes pour éviter les power cuts... (c'est écrit sur leur site!)

 

Si vous n'avez pas peur de la mort, les infos ici:

Dizzee World

 

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Retour sur l'indépendance de l'Inde

Publié le 16 Août 2012 par Blanche dans India

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Célébration de l'Indépendance, Little Angels School, Thirumullaivoyal, Tamil Nadu

 

 

 

Le 15 août, l'Inde fêtait le 65e anniversaire de son indépendance. Le Pakistan fêtait, quant à lui, l'anniversaire de sa création le 14 août.

 

C'est l'occasion pour moi de renouer avec des articles un peu rédigés en proposant un petit retour historique sur un évènement qui contribua largement au niveau international au remaniement de la carte géopolitique du monde.

 

L'indépendance de l'Inde et la création du Pakistan en 1947 marque en effet un tournant dans un processus de décolonisation enclenché au XIXe siècle. L'Inde fait figure d'étape décisive dans la chute des empires coloniaux. Son indépendance a en effet lieu à une période associée à une tentative de maintien de la domination coloniale européenne avec, par exemple, l'Indochine française ou encore la Malaisie Britannique.

 

Dès le début du XXe siècle, la couronne britannique a de plus en plus de mal à écraser les agitations nationalistes. Les lois Rowlatt de mars 1919, sont par exemple mises en place afin d'autoriser l'arrestation arbitraire et le jugement des « agitateurs ». Gandhi, très associé à l'indépendance de l'Inde, appelle un hartal général (arrêt du travail) et lance le Rowlatt satyagraha, mouvement de protestation non-violente contre les lois Rowlatt. Ce mouvement entraîne une répression très violente avec un événement majeur: le massacre d'Amritsar.

Connu sous le nom du Jallianwala Bagh massacre, il a lieu dans un jardin public d'Amritsar le 13 avril 1919 à l'initiative du Brigadier-Général Reginald E.H. Dyer. Ce jour-là, Dyer, convaincu qu'une insurrection majeure se met en place, interdit tous meetings dans la ville. Mais 15 à 20 000 personnes sont déjà réunis dans le jardin public de Jallianwala Bagh: des enfants, des femmes, des hommes, des personnes âgées... Il ordonne alors, sans sommation, de tirer dans la foule. Des tirs qui prennent place pendant environ 10 minutes, jusqu'à ce que le stock de munitions soit fini... ce qui résulte en le massacre de plus de 379 personnes, majoritairement sikhs (entre 1200 et 2000 personnes sont également blessés). Ce massacre est un des épisodes décisifs contre les lois britanniques en vigueur et amène une réévaluation du rôle de l'armée et la mise en place d'une politique de contrôle des foules ainsi qu'une utilisation minimale de la force. Mais il marque principalement une rupture sans retour possible dans le dialogue entre les nationalistes indiens et le gouvernement.

 

L'année suivante le premier Asahayog Andolan –mouvement de non-coopération- se met en place. Supporté par le parti du Congrès National Indien, fondé en 1885, il prend place de 1920 à 1922 et est considéré comme le deuxième événement majeur dans la lutte pour l'indépendance, après la révolte des cipayes*, de 1857, également appelée 1ere guerre pour l'indépendance. 

Gandhi prône alors un mouvement contre les anglais au travers de la non-violence – ahinsa -. Le mouvement appelle au boycott des produits britanniques. Plusieurs facteurs amènent à la création de ce mouvement: l'oppression grandissante des britanniques envers les indiens avec comme exemple majeur le massacre d'Amritsar, une économie inégale entre les anglais et les indiens mais également un ressenti d'injustice face au nombre de soldats indiens morts pendant la première guerre mondiale, dans des batailles qui ne concerne pas l'Inde. Ce mouvement de boycott a un impact sérieux sur l'assise politique et économique britannique sur le pays. Des violences entre certains protestants et la police locale entraînant la mort de 25 personnes (3 protestants, 22 policiers) le 5 février 1922, Gandhi estime alors que le mouvement a perdu son caractère non violent et appelle à cesser le mouvement de désobéissance civile. Le mouvement prend fin en début d'année et Gandhi est arrêté le 10 mars pour une durée de 6 ans. Il est soutenu par plusieurs leaders du Congrès alors que de nombreux nationalistes estiment que le mouvement de non-coopération n'aurait pas du cesser.

 

En 1929, le parti du Congrès inscrit à son programme le Purna Swaraj, indépendance totale, après avoir ajouté en 1920 sa première revendication d'indépendance, le Swaraj.

 

De 1930 à 1934 prend place le second mouvement de désobéissance civile. Le 2 mars, Gandhi relance le mouvement de désobéissance civile en appelant de nouveau au boycott des produits britanniques et en réclamant la suppression de l'impôt sur le sel ainsi que la fin du monopole britannique sur sa production et vente.

Selon les lois britannique, seul le gouvernement britannique est autorisé à vendre ou produire du sel. Le 12 mars débute la salt satyagraha –marche du sel- de Gandhi, face au monopole britannique du marché du sel et à la taxe sur le sel. La marche commence à l'Ashram de Sabarmati, près d'Ahmedabad, et reçoit un soutien de masse. Des milliers de personnes se joignent à elle. Elle s'achève le 6 mars au Gujarat alors que le mouvement de désobéissance paralyse l'administration par les démissions massives de fonctionnaires indiens. Le 6 avril au matin, Gandhi ramasse une poignée de sable et de sel, fait bouillir de l'eau de mer et produit du sel, ce qu'aucun indien n'est autorisé à faire et encourage la population à faire de même. Cet acte symbolique marque le mouvement de désobéissance civile au travers de tout le pays. Gandhi est arrêté le 5 mai 1930 pour avoir enfreint les lois sur le sel. Son arrestation provoque des vagues d'émeutes dans le pays. Le mouvement contre la taxe sur le sel s'éteint sur toute l'année et près de 80, 000 personnes sont arrêtées.

Le 12 novembre, la conférence de la Table ronde se tient à Londres sur le statut des Indes britanniques et est boycottée par le Congrès. Les indiens musulmans se tiennent à l'écart de ce mouvement et les premières émeutes intercommunautaires entre hindous et musulmans ont lieu.

Le 5 mars 1931, le Pacte Irwin-Gandhi est signé entre Lord Irwin, vice-roi des Indes, et le Mahatma. Cet accord prévoit que contre la libération des prisonniers politiques (hors ceux accusés de violences) et l'utilisation libre du sel, le mouvement de désobéissance civile sera supprimé et que Gandhi participera à la seconde table ronde à Londres. La signature de ce pacte est peu appréciée en Inde et créée des divergences au sein du Congrès. La table ronde de septembre est un échec dues aux divisions entre les britanniques et les leaders indiens mais également aux divergences d'opinions au sein même des partis indiens. Gandhi démissionne du Congrès en 1934 ne trouvant pas de terrain d'accord qui le satisfassent avec les principaux dirigeants du parti.

 

Dans la fin des années 30 et suite à la signature en 1935 de la Government of India Act, première constitution dans le sens d'une future indépendance de l'Inde, la couronne fait une suite de concessions visant à l'autonomie du pays. Concessions qui ne rendent pas le pays plus autonome, le gouvernement de New Delhi restant subordonné à Londres via l'India Officequi conserve le contrôle de la justice, de l'armée, de la police et des douanes. De plus, les britanniques peuvent compter sur le soutien des 565 Etats princiers, administrés par des souverains indiens, jouissant d'une autonomie locale et sous protection britannique, et qui restent à l'écart de l'agitation nationaliste. Les britanniques arrivent à contenir la situation en jouant également sur la division des communautés religieuses et la réorganisation de la Ligue musulmane dans les années 30, avec à la direction Mohammed Ali Jinnah qui adopte une ligne très hostile au Congrès. Enfin, toute l'Inde garde bien en tête au moment de la lutte pour l'Indépendance la large force militaire britannique qui a possibilité à tout moment d'écraser le moindre soulèvement armé.


En 1939, le vice-roi des Indes déclare la guerre à l'Allemagne au nom de l'Inde. Le Congrès estime alors que, bien qu'hostile au nazisme, l'Inde doit rester à l'écart du conflit et ordonne immédiatement aux gouvernements provinciaux de démissionner.

Bien qu'elle soit rester à l'écart du conflit, l'Inde se retrouve en ligne de front après l'entrée en guerre du Japon (1941) et sa conquête de la Birmanie (1942). La Malaisie et Singapour sont pris en 1942 et 60 000 hommes des troupes indiennes sont capturés par les Japonais. Churchill envoie le leader travailliste à la Chambre des Communes, Sir Stafford Cripps, pour négocier l'adhésion des leaders indiens à la cause des Alliées contre le statut de dominion pour l'Inde. La mission Cripps est un échec, l'Europe se déchire, les leaders l'ont bien compris et comme le dit Gandhi cette proposition est « un chèque en blanc sur une banque en faillite ». Le Congrès adopte alors la Quit India Resolution et.... ses leaders sont arrêtés et le parti est déclaré illégal. Nous sommes en août 1942.

Les dirigeants du Congrès n'ont pas eu le temps de s'organiser, le 9 août les masses indiennes se lèvent réclamant une indépendance immédiate: manifestations, boycotts, grèves, la police tire sur la foule. La situation est hors de contrôle, le soulèvement populaire tourne à la violence dans plusieurs régions et on assiste à la destruction de tous les symboles du Raj: bureaux de poste, gares de chemin de fer mais également bâtiments publics, lignes électriques, ponts.

La répression est immédiate mais il faut six semaines pour mettre à mal le soulèvement, elle est accompagnée de la mort de plus de 1000 indiens, tués par la police et l'armée, cent milles personnes sont arrêtées.

 

A la sortie de la seconde guerre mondiale, alors que la Grande-Bretagne était désireuse de rester en Inde avant la guerre, notamment en vue du remboursement de la dette indienne, la guerre renverse la situation et la couronne se retrouve débitrice suite à ses nombreux emprunts auprès du gouvernement de l'Inde pour financer ses dépenses. La couronne doit revoir ses ambitions à la baisse, les Américains sont favorables au processus de décolonisation et Londres doit accepter leur leadership. Enfin, les rapports entre les communautés sont dans une impasse totale, la Ligue musulmane exige depuis la résolution de Lahore en 1940 la création du Pakistan et les troubles intra-communautaires se font de plus en plus fréquents et de plus en plus violents. L'Indépendance est devenue inévitable et tout s'accélère.

 

En 1946 Pethick-Lawrence propose au Congrès et à la Ligue Musulmane de diviser le pays en trois groupes de provinces: à majorité hindoue, à majorité musulmane (Penjab, Sindh, provinces du Nord-Ouest, Baluchistan) et musulmane (une partie du Bengale). Ces groupes resteraient dépendant du pouvoir central. La solution n'est pas applicable, les sikhs du Penjab réclamant également un état indépendant. Jinnah et Nehru accepte tout d'abord mais les plans de partage se concluent sur un échec. Jinnah et la Ligue musulmane les rejette. Le Congrès les accepte partiellement.

En août 1946, Calcutta entre dans une grande vague de violences hors contrôle suite à l'appel à la protestation lancé à Calcutta par la Ligue Musulmane. Les protestations dégénèrent totalement et font près de 10 000 morts. En octobre, la Ligue Musulmane se sent trahie par l'accord signé entre le Congrès et le Raj qui prévoit un gouvernement de transition dirigé par Nehru sans la Ligue.

 

En mars 1947, l'arrivée de Lord Mountbatten, nouveau vice-roi, annonce le retrait de la couronne en juin 1948, Londres espérant gagner un peu de temps pour trouver un compromis avec les leaders. Mais, rapidement, il conclut qu'une partition du pays est inévitable. En juin 1947, le Congrès accepte une division de l'Inde mais à la condition que le Punjab et le Bengale soient également divisés arguant sur le fait que ces régions comprennent non seulement des musulmans mais également une communauté hindoue et sikh. En juillet 1947, l'Indian Independance Act est votée par le parlement britannique, elle doit rendre la partition effective dans la nuit du 14 au 15 août 1947.

 

Le 14 août 1947 marque la création du Pakistan comprenant le Pakistan occidental (Pakistan actuel) et le Pakistan oriental (Bangladesh actuel) séparés par des milliers de kilomètres. Jinnah, leader de la Ligue musulmane, devient le gouverneur général du Pakistan où la république n'est proclamée qu'en 1956. Le 15 août 1947, l'Union indienne acquière son indépendance Au moment des indépendances, la frontière n'est pas encore fixée. Elle est tracée le 17 août par la commission Radcliffe, présidée par le juge britannique Sir Radcliffe, et entraîne un éclatement de colère dans la communauté sikh, les lieux saints étant placés du côté pakistanais.

Mais la frontière Radcliffe et la partition du pays entraîne également l'un des plus grand drame du XXe siècle. Les mouvements de population de sikhs et d'hindous qui fuient pour l'Union indienne et de musulmans pour le Pakistan sont accompagnés d'affrontements sanglants entre les diverses communautés. On estime que la partition et l'expression des haines intercommunautaires entraînent à l'époque de 180 000 à 2 millions de victimes dans les provinces du Punjab et du Bengale nouvellement divisées. A une période où l'eau des rivières coulait rouge, les réfugiés sont souvent tués à l'arme blanche, victimes d'attaques de trains circulant sur des voies ferrées sabotées à l'explosif. On compte environ 14 millions de déplacés, dont 10 millions pour le Punjab. Les sikhs et hindous pris de panique à la peur d'être réprimés quittent le nouveau Pakistan, environ un million d'hindous partent de la province pakistanaise du Sind. Alors que les muhajir musulmans, souvent originaires de la classe moyenne, quittent l'Inde pour des raisons idéologiques.

 

Autre drame de la partition: le conflit indo-pakistanais du Cachemire. Les accords d'Indépendance laissent le choix aux 565 Etats princiers de rejoindre le dominion de leur choix ou de devenir indépendant. Le nouveau gouvernement indien réussi à convaincre les princes des Etats situés sur son territoire de rejoindre l'Union, à l'exception du Cachemire, d'Hyderabad et de Junagadh.

Le Jamu et Cachemire, créé au milieu du XIXe siècle, devient sujet de discorde entre les deux nouveaux pays. Bien que l'Etat connaisse une existence calme avec une historique de maharajahs hindous régnant sur une majorité musulmane, il se voit imposer l'obligation, comme tous les Etats princiers, de se rattacher à l'Inde ou au Pakistan. Mais comment faire lorsqu'on est hindou et qu'on s'appuie sur une élite de Cachemiri pandits très hostiles au Pakistan alors que la majorité de sa population est musulmane et que ses principaux liens économiques sont avec le Punjab occidental pakistanais? Devant cette question, le Pakistan tranche: il envoie des guerriers tribaux envahir l'Etat princiers et ceux-ci sèment la terreur. Le maharajah appelle l'Inde au secours, l'Union négocie alors son intervention contre le ralliement du Cachemire à l'Union indienne. Le maharaja n'a plus le choix mais c'est sans compté l'intervention de Mountbatten! Le rattachement ne peut être confirmé que par un plébiscite sous contrôle des Nations Unies. Tout ce micmac débouche sur la première guerre indo-pakistanaise qui s'inscrit dans un contexte militaire singulier avec un chef d'état-major général britannique, un chef d'état major de l'armée indienne et un de l'armée pakistanaise et surtout deux armées subordonnées au même chef d'état-major. Le 1er janvier 1949 un cessez-le-feu est conclu sous l'égide de l'ONU, l'Inde annexe la partie qu'elle contrôle et le Jammu et Cachemire devient officiellement un Etat de l'Union indienne. S'en suivra deux nouvelles guerres pour le contrôle de l'Etat et la mise en place d'une ligne de contrôle qui n'est toujours pas réellement fixée. Le Pakistan quant à lui continu de réclamer l'organisation d'un plébiscite, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, et l'ancien Etat princier pacifiste est aujourd'hui une menace pour la paix de la région.

Quant au Junagadh, il décide de rejoindre le Pakistan alors que son territoire est enclavé dans l'Union indienne. Population majoritairement hindoue dirigée par un prince musulman, le plébiscite de décembre 1947 le fait rejoindre l'Inde.

Pour la principauté d'Hyderabad, la situation est encore différente. Le Nizâm refuse d'intégrer son Etat à l'Union indienne, bien que celui-ci soit totalement enclavé. Il fait appel aux accords pour l'Indépendance et exige la création d'un Etat séparé pour les 18 millions d'habitant majoritairement hindou (ici on a la situation inverse du Cachemire: un prince musulman et une population hindoue). L'armée indienne s'empare de la principauté après une guerre éclaire du 13 au 17 septembre 1948. Le Nizam cesse officiellement de régner en 1950.

 

 

La création du Pakistan et l'indépendance de l'Union indienne marque le début du démantèlement de l'empire colonial britannique et Nehru devient l'un des leaders du mouvement de décolonisation. Nehru place l'Inde sur le devant de la scène internationale comme une puissance politique forte notamment par sa politique de non-alignement à l'heure de la guerre froide.

 


 

*Le 10 mai 1857 une mutinerie des cipayes -soldat indien servant pour la couronne britannique- débute contre la Compagnie anglaise des Indes orientales, elle entraîne un soulèvement populaire violent en Inde et menace le pouvoir de la compagnie. Elle est écrasée le 20 juin 1858. Elle est accompagnée d'une grande période de représailles et de répression de la part des britanniques.

 

 

A la base je voulais écrire quelques lignes, puis je me suis emballée... au résultat j'ai tout de même essayé de résumer les grands événements mais sûrement en faisant quelques raccourcis, et bien entendu sans sourcer (en même temps une partie est écrite de mémoire...). Si jamais quelqu'un voit une aberration, merci de me le signaler! (bon et puis j'ai du laisser passer quelques grosses inepties orthographiques aussi...)


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Métiers chennaites

Publié le 16 Août 2012 par Blanche dans India

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Fleuriste et vendeur de terre

 

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Peintres en bâtiment

 

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Et quel bâtiment! (vous pouvez les repérer au milieu de l'immeuble)

 

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Anil, le casseur de noisettes

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Red

Publié le 15 Août 2012 par Blanche dans India

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Moore market, Chennai

Publié le 14 Août 2012 par Blanche dans India

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Livreur chennaite

Publié le 12 Août 2012 par Blanche dans India

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Anniv' de Marty

Publié le 9 Août 2012 par Blanche dans India

Bon j'ai enfin récupéré mon ordi aujourd'hui après près de deux semaines d'attente.... et à 3h44 du mat' ma connexion fonctionne à peu près... Donc quelques photos de l'anniv et week-end d'anniv de Marty. Non, non je ne suis pas à la bourre dans l'actualisation de mon blog, son anniv' c'était il n'y a pas longtemps... le 1er juin!

Pour ma mésaventure d'ordinateur, et bien mon Macbook Pro a juste décidé qu'il ne fonctionnerait plus, d'un coup d'un seul. Après négociation acharnée avec Apple, j'ai eu les réparations gratuites. En même temps, je ne l'ai remercie qu'à moitié, car demander entre 500 et 700 euros de réparation (vous avez bien lu) pour un ordi dont le disque dur m'a déjà lâché, dont le trackpad a planté deux fois et dont... les pixels de l'écran fondaient, je pense que c'est la moindre des choses de ne pas me faire payer! Et puis c'est pas comme s'il m'avait appelé dimanche pour me dire qu'ils commençaient à peine les réparations car en fait ils venaient de trouver mon ordi qui trainait dans le magasin, la grande classe Apple.

Bwef, quelques photos!


Forêt noir version indienne

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Je suis assez fière de ma magnifique bougie fleur musicale qui une fois allumée... ne s'éteind plus (inutile qu'on a fini par à moitié la détruire).

 

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Le traditionnel écrasage de gâteau. En Inde, celui qui fête son anniversaire coupe le gâteau puis donne à la main la première part à ses invités. Et puis on fait l'inverse, on donne à manger à celui qui fête et en général on lui écrase copieusement dans la figure (bon ça va j'ai été soft, j'ai juste mis toute la part dans sa bouche).

 

Week-end à Pondichéry 

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Baguettes!

 

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