Creusé entre 1961 et 1966 pour alimenter l'usine hydroélectrique, le barrage Vidraru est l'un des premiers lieux très marquant, pour moi, sur la Transfăgărășan.

Je n'avais jamais eu l'occasion de me tenir en haut d'un barrage aussi élevé et les sensations sont décuplées pour moi qui ai le vertige (oui, j'ai peur du noir, des singes et en plus j'ai le vertige).

En plus du fait que 166,6 mètres c'est vraiment super haut, le lac artificiel de Vidraru créé par le barrage est très étendu, il contient 465 millions de mètres cube d'eau. De quoi se sentir vraiment vraiment minuscule et extraordinairement impressionnée par le travail de ceux qui ont construit ce barrage.

Je crois que c'est la première fois où je reste soufflée par le travail des hommes, la seconde fois aura aussi lieu en Roumanie, à la fin du voyage quand nous nous rendrons aux mines de sel.

Construite dans les années 70, en 4 ans et demi, la Transfăgărășan relie Curtea de Argeș à Sibiu. Elle tire son nom des monts Făgărăș qu'elle traverse. Il s'agit de l'une des deux routes les plus élevées du pays.
 

Le départ se fait à Curtea de Argeș puis passe par Arefu et la citadelle de Poienari. Quelques kilomètres plus loin la route longe le barrage et le lac artificiel de Vidraru.
 

A son plus haut point (2034m) elle passe près du lac glaciaire Bâlea après avoir traversé le tunnel Bâlea, le plus long tunnel de Roumanie (884 mètres de long). Même en été, il peut faire vraiment froid au niveau du lac. La route redescend pour passer à côté de la cascade Bâlea, visible depuis la route.
 

De la citadelle au lac, le voyage dure d'une heure à une heure et demi. De là pour rejoindre la N1 il faudra environ 1heure et 1h30 pour rejoindre Sibiu. Au total, la route fait 134km (d'après google map).
 

Elle a été construite pour traverser les Carpates et permettre d'éviter une éventuelle invasion soviétique comme celle de la Tchécoslovaquie en 1968. Inaugurée le 20 septembre 1974, elle n'ouvre que deux à trois mois par an: juillet et août, parfois juin. Vers Poienari, un panneau indique si le mont est ouvert ou fermé. Cependant il peut être officiellement fermé, mais officieusement ouvert. Si vous prenez la route dans ce dernier cas, faites très attention, elle peut être partiellement déneigée, la neige fondante, le brouillard et les précipices ne cohabitant pas toujours très bien.
 

Sur la route on peut trouver du pain et du fromage au niveau du lac même si tout est officiellement fermé, sinon quelques kilomètres plus loin vous trouverez au niveau de la cascade des sandwichs pour 5 lei, du thé et du café.

Le micro-village d'Arefu est situé à quelques kilomètres au sud de la citadelle de Poienari. La légende dit qu'après avoir aidé l'Empalleur à s'enfuir celui-ci aurait donné des terrains à ses serviteurs et que .... tous les habitants du village seraient donc les descendants des serviteurs de Vlad!

Le village est très rural, des potagers et des fermes un peu partout autour des routes défoncées. Beaucoup d'habitants pratiquent l'agrotourisme. Vous pouvez trouver une liste à la biblioteca. Attention, elle ferme très tôt!

Peu de cazare sont indiquées mais en demandant aux passants vous trouverez facilement.

Nous avons dormi à la Peniunea Mariana, tenue par un couple charmant dont la femme parle un tout petit peu français. Il y a deux grandes chambres très mimine à 70 lei, demandez celle avec le grand balcon qui a une belle vue sur leur grand potager. Vous pouvez les contacter au 0744-28547.

De dehors, on dirait juste une maison. La petite ferme est à l'arrière, pas loin du grand potager. En été vous pourrez boire votre café à l'extérieur dans un coin abrité avec une table et des chaises.

Lieu de refuge du chef de l'Etat et de dépôt du trésor du pays, la citadelle avait également pour fonction d'abriter une petite garnaison de cinq à sept soldats et de sécuriser l'entrée dans la vallée de l'Argeș.

Elle fut construite en deux fois: probablement sous le règne de Negru Vodă, la tour du donjon fut construite au XIIIe siècle, tant dis que les murs et tours semi-circulaires furent construits au milieu du XVe siècle sous Vlad Țepeș. La tour centrale est d'influence transylvanienne et les murs d'influence byzantine.

C'est ici que les boyards (aristocrates) coupables de trahison et autres prisonniers finissaient, souvent empalés au bout d'une lance. On raconte que Țepeș aimait bien prendre son petit déjeuner devant le spectacle des prisonniers empalés. Pour le détail sympa, la technique d'empalement employée permettait d'éviter de toucher les organes vitaux de façon à laisser mourir les prisonniers à petit feu. Mmmm c'est sympa tout ça.

En 1462, la citadelle est assiégée par les soldats turcs de l'armée de Mehmet II "al Fatih", depuis la montagne Pietrăria ils détruisent les murs. Țepeș trouve refuge dans le village voisin d'Arefu où une famille de sept frères maréchals-ferrants lui apportent leur aide en ferrant les chevaux dans un sens contraire aux sabots (vous suivez?). L'armée se lance à la poursuite de Țepeș et part dans la mauvaise direction et Vlad peut retourner diriger son armée.

La citadelle n'occupant qu'un rôle mineur dans le contexte anti-ottoman après 1550, elle est abandonnée.
En 1915, un tremblement de terre fait s'effondrer la partie nord et la roche sur laquelle la citadelle est construite. Elle est restaurée en 1972.

Pour monter à la citadelle, il faut grimper 1480 marches. La billeterie se trouve en haut (5lei) et la vue est magnifique!

Curtea de Argeș est l'une des villes les plus anciennes de Roumanie et doit son nom au prince Radu Negru qui en fit sa capitale au XIVe siècle, remplaçant ainsi l'ancienne capitale Câmpulung. Basée sur l'une des rives de l'Argeș, c'est ainsi que la ville gagne le nom de Curtea de Argeș: la Cour de Argeș.
 

Le monastère a été construit entre 1512 et 1517 sous le règne du voïvode Neagoe Basarab et sert de nécropole royale. Il accueille les tombes des premiers couples royaux de Roumanie, celles du roi Carol Ier (1839-1914) et de la reine Elizabeth (1853-1916) - sur la droite de l'entrée - ainsi que celles du roi Ferdinand Ier (1865-1927) et de la reine Marie d'Edimbourg (1875-1938) - sur la gauche de l'entrée -.
 

D'inspiration byzantine, du marbre et des mosaïques de Constantinople ont été utilisés pour la construction du monastère. Malheuresement une partie des fresques intérieures ont été détruites au XIXe siècle lors de la restauration réalisée par l'architecte français André Lecomte de Noüy qui évita à l'édifice de tomber en ruines.
 

Deux légendes sont liées au monastère. Toutes les nuits, les murs fraîchement construits s'effondraient. Manole, le bâtisseur du monastère, sacrifia alors sa femme en la faisant emmurer vivante pour mettre fin à cette destruction continue. Si j'ai bien compris, il est fort probable qu'il l'ai vraiment emmurée car il existait une vague tradition d'emmurage vivant de personne chère afin de garantir le succès d'une construction. Bref. Lorsque le vovoïde découvrit le monastère et sa grande beauté, il demande à l'équipe de maçons s'ils étaient capable de construire un monastère encore plus beau. La réponse positive de ceux-ci ne lui fit pas vraiment plaisir et il fit démonter l'échafaudage qui entourait l'édifice. Résultat: dix maçons dont Manole se retrouvèrent bloqués sur le toit. Pour pouvoir descendre, ils firent preuve d'une grande intelligence, se construirent des ailes, sautèrent et allèrent s'écraser un peu plus loin. Et bien entendu, une source d'eau jaillit à l'endroit où Manole était tout plat. Vous pouvez y voir une fontaine.

La visite du monastère revient à 2 lei, et les photos sont payantes à l'intérieur.

Sur la gauche de l'entrée principale, vous pouvez manger rapidement des sandwichs, burgers et autre hot dog pour 2 à 6 lei. Bon vous pouvez oublier si vous êtes végé... par contre vous pourrez toujours boire un café.

Moyen de transport très répandu en Roumanie: la charrette! La photo n'est pas top, elle est prise à travers la fenêtre de la voiture.

Aux alentours de Bran, quelques endroits à visiter ou pour dormir:

Moieciu de Jos sur le route de Pitești, beaucoup de cazare et de pensions. On fabrique dans ce village un fromage qui se conserve dans de l'écorce de pin. Très local, vous le trouverez partout à la vente dans Bran.

Moieciu de Suș vaut le détour pour un déjeuner, une petite ballade ou encore dormir. L'endroit a perdu de son charme avec la multiplication des auberges mais reste très mignon. 

Si vous avez un véhicule qui tient bien la route vous pouvez vous rendre à Peștera, la vue sur la vallée et les montagnes est superbe. La route est cependant vraiment défoncée. Il y a une très grande grotte pleine de chauve-souris, mais nous ne l'avons pas trouvée. Si vous la trouvez, n'oubliez pas que les chauve-souris peuvent avoir la rage.

Nous nous sommes arrêtés à Bran qui était sur notre route car le château est réputé notamment pour sa beauté. Mais il est surtout connu par les touristes comme le château de Dracula, ce qui est ... totalement faux.

Le château de Bran a été construit en 1382 par des saxons de Brașov afin de défendre la ville contre les Turcs. Il est probable que Vlad Tepeș y ai passé quelques nuits lorsque sa forteresse de Poeinari fut prise par les Turcs (encore eux). Mais c'est tout et ce n'est pas un fait avéré.
La reine Marie s'y est installée en 1920 et il devient la possession de la famille royale jusqu'en 1947, année où il est confisqué par l'Etat roumain. Le 26 mai 2006, il est restitué au petit-fils de la reine, Dominique de Habsbourg. Le 10 janvier 2007, la famille met le château en vente pour finir par le laisser ouvert en 2009 en tant que musée.

Mis à part si vous êtes un grand fan des Habsbourg, le château n'a pas grand intérêt, surtout qu'il a été rénové et que la plupart des peintures murales ont disparu. A l'intérieur vous pourrez voir le mobilier de la famille royale, quelques poutres et portes aux peintures traditionnelles et deux-trois peintures anciennes qui ont été conservées. S'il faut beau, vous pourrez profiter des jardins et visiter les quelques maisons du village-musée qui y sont installées.
A l'étage, un petit musée de la torture dont l'entrée n'est pas comprise dans le ticket de départ (et que nous n'avons donc pas visité).

Nous avons trouvé que l'entrée était hors de prix: 25 lei.
Pour vous garer.... toute la ville est payante (ou alors on a pas trouvé les places gratuites) et c'est largement abusé: 10 lei pour 3 heures (ce qu'il vous faudra à peu près pour visiter le château).

La ville a un air de parc d'attraction, les commerçants surfant sur l'image de Dracula qui colle au château (même s'il n'y a pas de rapport). Partout des boutiques de tasses, t-shirts et autres souvenirs. Vous pourrez également acheter du fromage local.

Vous trouverez des resto autour du château-musée, quelques hôtels également. Franchement, je ne conseillerai pas de faire le détour par Bran juste pour le château... si c'est sur votre route, why not. Vous pourrez peut-être prendre de jolies photos depuis l'extérieur (depuis l'intérieur c'est un peu peine perdue vu la foule....) et passer un bon moment ... dans la maison hantée juste à l'entrée (15 lei, ce n'est pas donné pour la Roumanie, mais elle a le mérite d'être vraiment bien faite).

Essayer d'éviter les périodes scolaires, comme vous pourrez le constater il y a vraiment énormément de monde, notamment des sorties scolaires. Si vous avez des petits, faites attention il y a de la circulation et surtout pas mal de chiens errants!

Nous ne sommes pas restés longtemps dans cette ville, surtout car nous avons préféré éviter les grosses villes lors de notre voyage (oui je sais cet article à 2 mois de retard... mais je n'avais pas trop internet en août).

Pour arriver dans le centre ville, c'était un peu galère car la ville est grande et c'est trop éloigné de notre conception de ville médiévale, vu la taille du centre historique par rapport à la ville nouvelle...

Les deux seuls info que j'ai en possession sont du coup qu'il y a un parking gratuit à quelques minutes à pied de l'église et qu'il faut faire gaffe la nuit à cause des ours qui rentrent dans la ville pour se nourrir la nuit... avec des bébés humains (je déconne, avec des ordures).

Nous n'avons pas remarqué grand chose qui nous parlait mis à part la mise en relief hollywoodien du nom de la ville, mais c'est une chose qu'on observe dans plusieurs villes roumaines.

Nous nous sommes donc juste arrêtés pour déjeuner à la Sueta, bon petit resto qui sert des plats roumains pour une vingtaine de lei et de bonnes pizza entre 16 et 22 lei.

Le resto se trouve juste à côté de l'Eglise Noire sur la Strada George Barițiu.

Dans la rue de la photo suivante, vous trouverez sur la droite un petit antiquaire spécialisé dans les vieux jouets.

L'Eglise Noire est le principal monument de la ville. Construite entre 1383 et 1480, la visite coûte 6 lei et il est interdit de prendre des photos. Son nom lui vient d'un incendie ayant eu lieu en 1689 qui lui donne son aspect actuel. Vous pourrez surtout y admirer la centaine de tapis turcs offerts par des marchands, qui pendent des balcons. Enfin admirer.... je ne les ai pas trouvés super exceptionnels, l'Eglise non plus d'ailleurs. Sauf si vous êtes amateurs d'orgues.

Le truc un peu intéressant de l'Eglise sont ces entailles dans le mur de gauche à l'extérieur de l'entrée. Je n'ai pas bien pu clarifier la situation, alors libre à vous de croire la légende du boucher qui venait aiguiser son couperet sur le mur de l'Eglise ou encore les soldats qui y affutaient leur épées au fil des siècles avant de partir à la chasse au dragon (la fin vient de moi, mis à part Dracula, il n'y a pas, à ma connaissance de dragons en Roumanie).

J'ai eu la chance de trouver des courgettes en fleur en Italie. Ca fait plusieurs années que je rêvais dans trouver (oui carrément) et j'ai vraiment adoré! 

Je les ai préparées en poêlée pour agrémenter des pâtes. Celle-ci peut très bien être servie en accompagnement ou en variante en remplaçant les coquillettes par du riz. Vous pouvez bien entendu utiliser d'autres pâtes, moi je suis dans ma phase coquillettes!

Tout d'abord comment choisir ses fleurs de courgette?
Vous trouverez deux types: les mâles avec leur tige (comme sur la photo suivante), et les femelles avec leur fruit mini-courgette!
Pour cette recette il vous faut des femelles (comme sur la dernière photo de l'article).

Choisissez des fleurs bien colorées et sèches. Si au bout des pétales se forme une espèce de pâte de fleur, ce n'est pas bon, c'est que la fleur est abîmée. Attention, les fleurs de courgette ne se conservent pas longtemps.

Recette pour deux personnes

200g de coquillettes

1 cube de bouillon de légumes

1 gros oignon jaune

7/8 fleurs de courgettes femelles avec leur fruit (choisir de grosses fleurs avec des petites courgettes assez développées d'environ 8 centimètres)

1 aubergine

2CS d'huile d'olive

Sel à convenance

Préparer vos ingrédients:

Emincer l'oignon très finement.
Couper les fleurs à ras des courgettes. Jeter le pistil (ça ne se mange pas). Les laver délicatement et les faire sécher sur du papier absorbant. Puis, couper les fleurs en grosses lamelles.
Faire cuire votre aubergine au four 20 minutes à 200° en la retournant à mi cuisson. Lorsqu'elle est molle c'est qu'elle est cuite. Couper l'aubergine en deux, récupérer avec une cuillère la chaire de l'aubergine. Ne gardez pas la peau!

Couper les extrémités des bébés courgettes et les brosser rapidement. Les couper en très fines rondelles.

Préparation de la recette:

Faire cuire vos coquillettes dans de l'eau agrémentée du cube de bouillon de légumes. Les sortir de l'eau quand elles sont cuites!

Pendant ce temps faire revenir l'oignon émincé dans l'huile d'olive. Lorsque l'oignon est bien coloré ajouter les rondelles de courgettes. Laisser cuire à feu moyen-doux une dizaine de minutes. Si ça accroche ajouter un peu d'eau de cuisson des pâtes. Lorsque les courgettes sont tendres, ajouter la chair de l'aubergine. Bien mélanger et laisser revenir quelques minutes. En fin de cuisson ajouter les lamelles de fleurs de courgettes et mélanger délicatement. Saler à votre goût. Laisser revenir 3/4 minutes.

Hors du feu, verser la poêlée sur vos coquillettes et bien mélanger.

Servir immédiatement!
Bon appétit!